
Pourquoi ce projet
Année 2025 – 2026
La genèse du projet au travers de différents points.
Le contexte
Quelques chiffres
Une perspective ?
Indice de compétence en langue anglaise des pays européens en 2018 – Étude par Statista
Le contexte
L’anglais occupe aujourd’hui une place incontournable dans nos sociétés globalisées : langue des échanges internationaux, de la recherche, de la culture et du numérique, elle s’impose comme un outil essentiel de mobilité et d’insertion professionnelle. Pourtant, en France, malgré plusieurs décennies de réformes et des milliers d’heures d’enseignement dispensées, le niveau moyen en anglais reste faible comparé à celui de nos voisins européens. Les enquêtes internationales, comme l’EF English Proficiency Index ou les rapports de l’OCDE, confirment ce constat : la France demeure à la traîne, et les écarts se creusent selon l’origine sociale, le territoire ou le parcours scolaire.
Ce paradoxe interroge la capacité du système éducatif à offrir un apprentissage réellement efficace, motivant et équitable. L’enseignement de l’anglais reste souvent perçu comme un exercice scolaire, déconnecté des usages réels de la langue et de la diversité des profils d’apprenants. Loin d’être une simple question pédagogique, c’est un enjeu social : la maîtrise de l’anglais devient un marqueur d’inégalité d’accès aux opportunités culturelles, universitaires et professionnelles.

Les chiffres clefs
Pour mieux comprendre l’étude, il est important de noter de nombreux chiffres clefs qui entrent en jeu :
- Une enquête de Ipsos pour Wall Street English de décembre 2022 indique que seulement 22 % des Français estiment avoir un niveau d’anglais satisfaisant (soit +3 points depuis 2019). À l’inverse, 47 % estiment avoir un « mauvais niveau voire ne pas parler du tout anglais ». Ipsos
- Dans cette même enquête : 32 % des actifs ont déjà renoncé à postuler à un emploi à cause de leur niveau d’anglais jugé trop faible. Ipsos
- Une autre enquête Ipsos de 2019 montre que seules 19 % des Français et 21 % des actifs estiment avoir un niveau d’anglais « satisfaisant ». Ipsos
- Un article de septembre 2024 indique que pour la 4ᵉ année consécutive, le niveau d’anglais des Français recule : la France se retrouve à la 49ᵉ position mondiale selon l’index Education First (EF EPI), derrière l’Italie et l’Espagne. Figaro Emploi
- Selon une étude de l’éducation nationale (échantillon « CEDRE ») : en fin de CM2, seulement 56 % des élèves atteignent le niveau A1 du CECRL à l’oral en anglais — c’est un niveau très élémentaire. BFMTV
- Une étude signale que 78 % des Français ont déjà abandonné l’idée de parler anglais « par peur d’être jugés ».
Un avenir changeant
Si la France se distingue par une relation complexe à la langue anglaise, rien n’indique que cette situation soit figée. Les dernières années montrent même des signes encourageants, portés à la fois par les transformations sociales, les évolutions pédagogiques et l’omniprésence de l’anglais dans la culture numérique.
D’abord, les jeunes générations affichent une aisance croissante : près d’un Français sur deux âgé de 18 à 24 ans affirme aujourd’hui comprendre et parler anglais (Ifop, 2022). L’exposition précoce à la langue via les séries, les jeux vidéo ou les réseaux sociaux contribue à familiariser les plus jeunes avec un anglais vivant et quotidien, loin du cadre strictement scolaire. Cette immersion culturelle renforce l’oralité et la compréhension, deux points historiquement faibles dans le système éducatif français.
Par ailleurs, les réformes éducatives récentes misent sur un apprentissage plus pratique : l’introduction de cours en anglais dès le primaire, la généralisation des certifications (type Cambridge ou TOEIC) au lycée, ou encore le développement de dispositifs d’enseignement bilingue tendent à valoriser la communication plutôt que la simple grammaire. Ces approches permettent de mieux relier la langue à des usages concrets.
Sur le plan professionnel, l’anglais devient de plus en plus un levier d’opportunité. De nombreuses entreprises investissent dans la formation linguistique interne, et les plateformes en ligne rendent l’apprentissage plus flexible. Le numérique démocratise l’accès à des contenus pédagogiques de qualité, favorisant une progression autonome, adaptée aux besoins individuels.

